« C’était tragique, absolument tragique : il s’agissait d’une maison en fer à cheval, une espèce de coin.
Au deuxième étage il y avait un w.-c. tout à fait public et tout à fait indiscret, et il y avait cette porte qui était la sienne.
Nous avons forcé cette porte, et nous sommes entrés dans une chambre misérable.
Il y avait un lit de fer sur lequel il y avait des couvertures de la SNCF, pas de draps, et partout une poussière absolument extraordinaire.
Nous avons eu l’impression d’étouffer, et nous avons essayé d’ouvrir la fenêtre, mais nous n’avons pas pu y arriver parce qu’il y avait des années de poussière qui la bloquaient.
Nous avons regardé un petit peu partout, et nous avons été saisis par la pauvreté, la misère de cet antre.
C’était tellement énorme que ce n’était plus de la saleté,
on avait l’impression d’être dans une immense toile d’araignée.
Jean Wiener
La première fois qu’il entre dans la chambre d’Arcueil,
Où Satie trouva la mort
(à moins que ce ne soit l’inverse) »
Belle et triste entrée en matière… Jeudi 14 mars, dans le cadre du dispositif Interbibly, les élèves de 2de1 ont eu le plaisir de rencontrer à la médiathèque Stéphanie Kalfon, auteure du très beau livre Les Parapluies d’Erik Satie, et de lui poser toutes les questions que cet ouvrage à la croisée des genres avaient suscitées en eux au cours de leur lecture. Ils lui ont aussi présenté leurs créations plastiques à partir de passages qui les avaient particulièrement marqués. L’émotion était partagée et cela a été un très beau moment. Félicitations aux élèves pour leur travail que nous vous proposons de découvrir à travers quelques photographies.
Emmanuelle Berthaud et Frédérique Trochain