« C’est quand on essaie de l’écrire que se pose à nous la question de savoir ce qu’est la poésie. Peut-on prétendre que c’est bien elle qu’on écrit ? Un tel savoir impliquerait de pouvoir la nommer dans son être ou dans ses fonctions, attitude quelque peu prétentieuse ou réductrice ». C’est avec ces mots, modestes, que Lyonel Trouillot, romancier et poète haïtien, commence la présentation de son recueil « C’est avec mains qu’on fait chansons ». Ajoutant un peu plus loin : « Affronter la poésie, c’est vivre dans le doute ».
Un grand merci à Thierry Beinstingel, romancier, auteur d’une œuvre prolifique et reconnue, de nous avoir aidés, dans le cadre d’un atelier d’écriture au lycée Chanzy, à affronter nos doutes, à oser faire naître la langue d’intérieur, à opérer un « retour aux mots sauvages » qui fonde paradoxalement toute notre humanité. A tenter de sauver ce qui n’a pas de prix.
Un grand merci à tous ces poètes d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’ aujourd’hui, qui nous ont parus particulièrement courageux et qui nous ont aidés à écrire. Rimbaud mais aussi les innombrables poètes d’Haïti à qui nous avions voulu rendre cette année pour ce printemps des poètes 2020 sur le thème du courage, un hommage particulier. Haïti : un peuple et ses poètes, qui méritent d’être connus et soutenus pour leurs audaces poétiques et leurs combats politiques.
Un grand merci aux élèves de la classe de seconde 3 qui, nous l’espérons, ont pris plaisir à entendre leur propre voix, même si, pour les raisons sanitaires exceptionnelles que nous connaissons, les voix n’ont pu se faire entendre plus fort, plus loin….
K. Chevrier
